Développer l’autonomie au travail des salariés : 10 conseils essentiels pour les managers

Développer l’autonomie au travail des salariés : 10 conseils essentiels pour les managers

autonomie au travail d'une collaboratrice épanouie

Sommaire de l'article

Ce qu’il faut retenir :

  • Fixez un cadre clair avec objectifs et responsabilités pour orienter l’action.
  • Laissez des marges de manœuvre dans la façon d’atteindre les objectifs.
  • Définissez des niveaux d’autonomie adaptés à chacun.
  • Créez un climat de confiance propice aux initiatives.
  • Déléguez progressivement pour développer les compétences.
  • Proposez des formations pour renforcer les compétences et l’autonomie.
  • Considérez l’erreur comme un apprentissage.
  • Favorisez l’auto-évaluation pour responsabiliser.
  • Donnez des feedbacks constructifs pour accompagner l’autonomie.
  • Adoptez un management participatif basé sur l’écoute.

Faites-vous partie de ces managers qui se demandent comment responsabiliser davantage leurs équipes sans pour autant devoir leur tenir la main à chaque étape ? Vous rêvez d’un environnement de travail où vos collaborateurs volent de leurs propres ailes, tout en restant alignés sur les objectifs de l’entreprise ?

Si c’est le cas, vous êtes sur la même longueur d’onde que la majorité des salariés français. En effet, une étude réalisée par le cabinet de conseil Deloitte en 2021 a révélé que 72 % des salariés français souhaitent avoir plus d’autonomie professionnelle dans leur travail.

Une autre étude menée par l’Institut Français d’Administration des Entreprises (IFAE) en 2020 a montré que 70 % des salariés français considèrent que l’autonomie au travail est un facteur important de motivation intrinsèque.

Ces chiffres soulignent l’importance de pouvoir travailler en autonomie des collaborateurs dans la vie professionnelle d’aujourd’hui.

En favorisant l’autonomie de vos équipes, vous pouvez non seulement augmenter la satisfaction et l’engagement de vos collaborateurs, mais aussi améliorer l’efficacité et la performance de votre entreprise. Et qui sait, peut-être même gagner quelques minutes pour savourer tranquillement votre café !

Dans cet article, nous vous proposons 8 conseils essentiels pour développer l’autonomie au travail et responsabiliser vos équipes. Que vous soyez un manager débutant ou un vieux loup de mer du management, ces conseils vous aideront à créer un environnement de travail propice à l’autonomie professionnelle et à l’implication de vos collaborateurs.

1. Fixez un cadre clair pour orienter l'action et responsabiliser vos équipes

Commencez par définir précisément avec chaque collaborateur son périmètre d’action : missions, responsabilités, budget alloué, interlocuteurs… Puis, fixez avec lui des objectifs mesurables à atteindre dans un temps donné.

Ce cadre rassurant guide votre collaborateur et lui permet de prioriser ses tâches de manière autonome, tout en restant aligné sur les résultats attendus.

Par exemple, pour un commercial, définissez des objectifs de chiffre d’affaires par client ou par zone géographique.

2. Laissez des marges de manœuvre pour favoriser le travail en autonomie

Fixer un cadre n’est pas synonyme de micro-management ! Le sentiment d’autonomie répond à un besoin psychologique fondamental et inné chez l’être humain.

De nombreuses études en psychologie basées sur la théorie de l’autodétermination ont démontré que soutenir l’autonomie des collaborateurs en leur laissant des marges de manœuvre améliore leur motivation intrinsèque et leur bien-être au travail (Ryan & Deci, 2017)1.

Une fois les objectifs partagés, faites confiance à votre collaborateur sur la manière d’organiser son travail pour les atteindre. Mettez l’accent sur le contrôle des résultats mais évitez de trop contrôler les moyens utilisés.

Un commercial peut par exemple décider de sa stratégie de prospection de façon autonome. Votre rôle est de le conseiller, pas de lui imposer des méthodes.

Laissez des marges de manœuvre : 4 types d'autonomie

3. Définissez des niveaux d'autonomie adaptés à chacun

Il est important de définir des niveaux d’autonomie variables en fonction du  collaborateur. En effet, tous n’ont pas les mêmes besoins ni les mêmes capacités d’autonomie.

Vous pouvez vous appuyer sur le modèle en 4 niveaux d’autonomie ci-dessous pour cadrer le degré de liberté accordé à chacun :

  • Niveau 1 : Autonomie limitée avec un fort encadrement
  • Niveau 2 : Autonomie partielle avec un encadrement modéré
  • Niveau 3 : Autonomie étendue avec un léger encadrement
  • Niveau 4 : Autonomie totale en autogestion

Accordez le niveau d’autonomie le mieux adapté à chaque collaborateur selon son expérience et ses compétences. Vous pourrez le faire évoluer progressivement vers une plus grande autonomie.

4. Créez un climat de confiance propice aux initiatives

La confiance est le pilier de l’autonomie au travail. Encouragez la transparence, l’écoute et le respect mutuel au sein de l’équipe. Valorisez l’expression des idées de chacun. Cette confiance donnera à vos collaborateurs l’assurance nécessaire pour oser des initiatives.

Accueillez positivement ces initiatives, faites preuve de curiosité et donnez-leur votre feu vert pour les expérimenter sur le terrain.

Vous pouvez par exemple les challenger : “Comment penses-tu qu’on pourrait améliorer nos ventes sur ce segment ?”.

Félicitez les initiatives même si le résultat n’est pas au rendez-vous.

Il est aussi possible d’organiser des réunions participatives semestrielles ou trimestrielles où chacun peut s’exprimer librement sur les dysfonctionnements et solutions envisageables. Cette démarche est par ailleurs susceptible d’améliorer la qualité de vie au travail.

Une question vaut plus qu'une affirmation
Une question vaut toujours mieux qu'une affirmation - © Umusa Formation

5. Déployez une délégation progressive pour développer l'autonomie des talents

La recherche a montré que la délégation progressive des tâches et responsabilités, en permettant aux collaborateurs d’acquérir des compétences et du contrôle sur leur travail, favorise le développement du sentiment d’autonomie (Gagné & Deci, 2005)1.

Or l’autonomie renforce l’engagement, la créativité et l’efficacité au travail des équipes.

Déléguez des tâches en accordant un niveau de responsabilité adapté à chacun. Fournissez un encadrement adéquat et clarifiez vos attentes. Cette montée en compétences progressive développera l’autonomie de vos talents.

Vous pouvez par exemple confier l’organisation d’un événement interne à un collaborateur avant de le laisser piloter un événement externe.

Formez-vous à la délégation : « La délégation du manager heureux »

6. Développez les compétences pour renforcer l'autonomie au travail

Identifiez les besoins de formation de vos collaborateurs et proposez des formations adaptées pour renforcer leurs compétences et leur autonomie.

Valorisez le partage de connaissances et les initiatives personnelles de développement des compétences.

Vous pouvez par exemple financer une formation en prise de parole en public demandée par un collaborateur introverti.

7. Considérez l'erreur comme un apprentissage pour favoriser l'autonomie

L’autonomie s’accompagne parfois d’échecs. Ne sanctionnez pas les erreurs, encouragez la prise de risques et considérez les erreurs comme des opportunités d’apprentissage. Réorientez si besoin.

Aider un commercial qui perd un gros contrat à analyser les raisons de cet échec sera plus fructueux que de le lui reprocher.

8. Favorisez l’auto-évaluation pour responsabiliser vos collaborateurs

Incitez vos collaborateurs à s’auto-évaluer régulièrement sur leurs objectifs. Organisez des points individuels : où en sont-ils ? Quelles difficultés ? Quels leviers ? Ils développeront leur sens des responsabilités.

Vous pouvez aussi fournir des outils d’auto-évaluation.
Un graphique des ventes mensuelles dans le CRM permettra par exemple à votre commercial de s’auto-évaluer.

9. Communiquez et exprimez vos feedbacks pour accompagner l'autonomie au travail

Fournir un feedback constructif par une communication bienveillante soutient le besoin d’autonomie selon la recherche en psychologie (Baard et al., 2004)1. À l’inverse, un contrôle strict sans explications inhibe ce sentiment d’autonomie essentiel à la motivation.

Pilotez des échanges individuels réguliers avec chaque collaborateur pour suivre ses réussites et ses difficultés.

Je vous recommande en particulier d’instaurer des points en tête-à-tête hebdomadaires. Donnez un feedback constructif lors de ces rendez-vous pour accompagner leur autonomie.

Ces temps d’échange personnalisés toutes les semaines ainsi que des retours bienveillants seront des leviers puissants pour le développement de vos collaborateurs.

Formez-vous à la pratique des points en tête-à-tête et des feedbacks : « Les Fondamentaux du Manager Heureux »

10.Adoptez un style de management participatif

Les recherches montrent que le style de management influence beaucoup le sentiment d’autonomie des équipes.

Privilégiez un management participatif basé sur l’écoute, la consultation et l’inclusion des collaborateurs dans les décisions.

Cela favorisera leur autonomie, leur créativité et leur performance bien plus qu’un management directif traditionnel.

En adoptant ces 10 conseils au quotidien, vous parviendrez à cultiver un fort sentiment d’autonomie professionnelle chez vos collaborateurs, levier puissant de performance pour votre entreprise.

Alors, êtes-vous prêt à relever le défi ?

Formez-vous à la pratique des points en tête-à-tête et des feedbacks : « Les Fondamentaux du Manager Heureux »

1 : Self-determination theory. Basic psychological needs in motivation, development and wellness. Ryan, R. M. et Deci, E. L. (2017). – Compte-rendu de lecture de Léandre Bouffard

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